Entretien avec Bertrand Barbet, fondateur de Limber

Betrand Barbet, pour quelles raisons avez-vous créé Limber ?

À l’origine de Limber nous sommes 3 co-fondateurs Jeremy Lipp (CEO), Yhon Acurio (CTO) et moi-même. Nous sommes issus d’une start-up française, Bonitasoft qui édite une plateforme d’applications orientées processus (BPM ou Business Process Management). Jeremy et moi-même travaillions alors à la direction marketing de Bonitasoft. Jérémie était  directeur marketing worldwide de Bonitasoft et j’étais en charge du marketing opérationnel. Nous étions alors bien avant l’ère de l’automatisation marketing impulsée par des Hubspots et autres Marketo (en France) mais nous avions, mon associé et moi compris dès cette époque l’importance du contenu et de l’inbound marketing. A fin d’implémentation de notre stratégie d’inbound marketing, nous avions adopté d’une solution à l’époque dénommée Loopfuse (depuis lors rachetée elle aussi par un autre software de marketing Salesfusion).

    Betrand Barbet, pour quelles raisons avez-vous créé Limber ?

    À l’origine de Limber nous sommes 3 co-fondateurs Jeremy Lipp (CEO), Yhon Acurio (CTO) et moi-même. Nous sommes issus d’une start-up française, Bonitasoft qui édite une plateforme d’applications orientées processus (BPM ou Business Process Management). Jeremy et moi-même travaillions alors à la direction marketing de Bonitasoft. Jérémie était  directeur marketing worldwide de Bonitasoft et j’étais en charge du marketing opérationnel. Nous étions alors bien avant l’ère de l’automatisation marketing impulsée par des Hubspots et autres Marketo (en France) mais nous avions, mon associé et moi compris dès cette époque l’importance du contenu et de l’inbound marketing. A fin d’implémentation de notre stratégie d’inbound marketing, nous avions adopté d’une solution à l’époque dénommée Loopfuse (depuis lors rachetée elle aussi par un autre software de marketing Salesfusion). Et pour toute le CRM nous avions implémenté Salesforce. Bref, une équipe marketing de 12 personnes dotées des softwares de marketing très performants. Et malgré tout cela nous nous avons rapidement été confrontés à deux problématiques.

    • D’une part, comment remettre la main sur tous les actifs marketing de contenu produits depuis le départ, qu’il s’agisse des articles de blog, livres blancs, vidéos, infographies ou les avis d’expert. Nous étions une entreprise de software donc nous recourrions aussi à des contenus produits par des Instituts de recherche type Forrester qui coutaient très chers. Nous étions une équipe assez fournie et chacun avait un rôle pré-déterminé notamment dans la production du contenu et la création de contenu ce qui présentait un inconvénient majeur : les équipes se retrouvaient à fonctionner énormément en silos, de sorte que nous ne savions plus qui avait produit quoi ni sur quel sujet. Nous travaillions sur la base d’un simple excel à double entrée pas vraiment adapté. Notre première problématique marketing était donc de remettre la main sur tout notre catalogue de contenu produit et donc nos actifs marketing contenus.
    • D’autre part, comment mesurer puis démontrer le ROI tangible et global de notre production de contenu. Ainsi par exemple, nous dépensions 20.000€ dans la création d’un rapport Forrester ou Gartner. Et au-delà de dire « nous avons eu 100 retweets, 700 likes sur Facebook et 100 téléchargements de livres blancs » au global, au niveau de la promotion de ce contenu, nous étions assez incapable de prouver finalement son retour sur investissement.

    Vos difficultés à mesurer le ROI de vos actions marketing c’est à dire … en terme de chiffre d’affaires ou en terme de génération de leads qualifiés ?

    Les deux. Nous avions déjà des difficultés à mesurer le ROI global de notre stratégie de content marketing car additionner des tweets, des likes, des clicks et des téléchargements pour avoir une idée précise du volume d’engagement, n’est pas simple. Et nous ne parvenions pas non plus à aller plus loin en démontrant concrètement le chiffre d’affaires que toutes ces initiatives avaient générées.

    Notre constat a donc été le suivant : il nous manque une plateforme en amont de tous les outils de marketing automation qui, bien que très performants, présentaient des lacunes sur cette question de la gestion globale des campagnes de content marketing. Limber est l’émanation de ce constat.

    Depuis combien de temps existez-vous et combien de clients avez-vous déjà ?

    Nous sommes jeunes puisque nous travaillons sur le produit depuis 2 ans. Nous avions une béta qui tournait depuis octobre 2014 jusqu’à mai 2015. Nous avons commencé à commercialiser en juin 2015. Nous comptons à ce jour une vingtaine de clients. Les gros pilotes sur lesquels nous travaillons sont du déploiement national.

    Votre cible ne semble pas du tout être la PME/TPE ?

    Effectivement pas du tout. Nous visons majoritairement les grands comptes ou ETI dont le directeur marketing se retrouve souvent face à une problématique réelle : jusqu’à récemment, il a été assez libre de ses actions dans l’affectation de son budget. A présent, comme chacun d’entre nous, ce dernier est confronté à ses résultats et on lui demande de rendre des comptes, de démontrer la profitabilité des investissements effectués, notamment sur la production de contenu.

    Avez-vous déjà conclu des partenariats stratégiques ?

    Nous souhaitons travailler en collaboration étroite avec tous les outils de marketing automation comme Marketo, Hubspot ou Pardot. Nous sommes par exemple partenairedu principal intégrateur officiel de Marketo en France : SunTseu.

    Globalement vos clients exercent dans quelles industries ?

    Les premiers clients qui nous ont fait confiance ont été des entreprises de conseil comme les cabinets d’avocats, qui produisent beaucoup de contenu à forte valeur ajoutée, comme des conclusions, recherches, commentaires d’arrêt et/ou de lois… En connectant tous les « canaux sociaux » des avocats, ceux-ci deviennent des relais aux contenus et participent ainsi à la visibilité du cabinet.. Nous travaillons aujourd’hui avec des cabinets de management de transition, de grandes entreprises de la banque, de l’assurance, du tourisme, des médias et bien sûr de l’IT puisque c’est de là que nous venons. Nous commencons également à travailler avec des entreprises du marché francophone (Belgique, Suisse et Québec).

    Combien d’users ?

    Nous avons un peu plus de 2.000 users actifs.

    Quels sont vos premiers résultats ?

    Pour le moment nos résultats sont essentiellement déclaratifs puisque nous sommes encore trop jeunes pour disposer de statistiques. En moyenne, le trafic organique sur les contenus a été multiplié par 5. Nous avons un gain de temps de productivité de 50% au niveau de la productivité de la personne qui s’occupait de faire la promotion des contenus. De manière globale, tous nos clients ont indiqué que Limber leur a permis de rationnaliser tous leurs contenus, de pouvoir mieux les exploiter.

    Qui sont vos concurrents en France ?

    Je réponds en ce moment à de nombreux dossiers de concours de start-up et ce que j’aime bien répondre à cette question c’est que nous sommes principalement concurrents d’outils certes leaders mais devenus un peu « communs » tels que Buffer ou Hootsuite qui ne traitent finalement que d’une partie un peu biaisée de l’ensemble du processus d’inbound marketing ou de content marketing.

    L’intérêt d’un marketeur ou d’une personne qui produit du contenu c’est d’avoir la vision globale du contenu depuis sa création en passant par sa promotion jusqu’à la mesure de son ROI.

    Nous nous positionnons réellement en amont des outils de marketing automation. Si l’on découpe le process de content marketing ou d’inbound marketing en 2 phases, nous intervenons sur la première. Nous ne gérons pas le process de création du contenu à proprement parler mais nous partons du contenu et permettons de générer du trafic sur le contenu. Ensuite, à partir du moment ou les visites sont générées, des outils comme Marketo, Hubspot ou Pardot prennent le relais et permettent l’identification, la conversion, le scoring et nurturing etc.

    Une question sur celle la fonctionnalité permettant la réindexation des contenus. Permet-elle de renseigner et/ou de générer un calendrier éditorial ?

    La réindexation des contenus permet effectivement de renseigner un calendrier éditorial notamment en précisant ce qui a déjà été traité, sur quels formats de contenus, etc. A ceci près qu’elle n’est pas présentée sous forme de calendrier éditorial mais sous forme de ce que nous avons appelé « timeline agrégative » renseignant l’utilisateur sur ce qui est posté, à quel moment, sur quel canal ; ce qui permet par la suite de jouer avec les données statistiques sous de nombreux angles.

    Quelle fonctionnalité séduit le plus ?

    Le moteur sémantique qui génère de multiples posts en fonction d’un seul contenu. Cette fonctionnalité plait beaucoup… c’est un peu notre «  effet wahou » ! Cette fonctionnalité en effet, permet d’exploiter un contenu sur le long terme, et de le mettre en avant avec des posts différents. Nous sommes aujourd’hui les seuls à proposer une telle fonctionnalité. En l’état de ce qui existe sur le marché aujourd’hui, sur la base d’un contenu vous pouvez générer un post Facebook, Twitter et Linkedin mais sans Limber, vous n’irez pas plus loin.

    Quelles sont les prochaines fonctionnalités prévues ?

    Notre mission est de  pouvoir disposer d’un vrai ROI tangible des contenus. Nous ferons donc tout pour rendre les contenus encore plus visibles et mesurer leur impact sur le CA de nos utilisateurs.

    Et quelles sont celles en cours de développement … ?

    Nous travaillons sur plusieurs choses : d’abord multiplier sans cesse le nombre de connecteurs vers les différents réseaux sociaux qui pourraient être utilisés.. Nous souhaitons travailler aussi beaucoup sur la dimension vidéo, car ca sera incontestablement LE contenu prioritaire.

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